Mario Proth, de son vrai prénom Ernest (d'après les listes décennales de naissances de Sin-le-Noble consultées par Bernard GARDET) est né le 2 octobre 1832 à Sin-le-Noble, près de Douai. Il vécut au 21, rue Visconti où il est mort en 1891. Il fut tout à la fois écrivain, critique littéraire et publiciste. Victor Hugo lui écrivit une lettre de sa maison de Hauteville à Guernesey, un 17 avril, pour le remercier avec beaucoup d'émotion d'avoir publié un article si élogieux au sujet des « Misérables » : « Je sens aussi que vous m'aimez .... j'ai une faiblesse, je dirais presque j'ai une grandeur, j'aime qu'on m'aime. C'est donc plus qu'un remerciement que je vous envoie, c'est un attendrissement [...] ».

Il écrit quelques livres et tiendra un salon au second étage de l'aile droite du 21, rue Visconti : "Ce livre (...) rappellera aux initiés les beaux enthousiasmes et les emportements dont retentissait parfois le mardi sur le minuit, cette vaste et silencieuse maison de la rue des Marais-Saint-Germain (...) quand, dans son petit atelier romantiquement décoré (...) Mario Proth préparait sa croisade artistique en offrant à ses amis littérateurs, sculpteurs ou peintres, une hospitalité cordiale, tempérée de quelques sermons".



On dit qu'il s'est pris de passion pour l'immeuble du 21, l'hôtel de Rannes, au point de vouloir en écrire l'histoire (il n'ira malheureusement pas au bout de son idée). Il lui a aussi été reproché d'avoir affirmer avec virulence que Racine était mort au 21, ancrant l'erreur dans les esprits (voir la page sur la dernière demeure de Racine).