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Colette, la rue Jacob... et la rue Visconti



Sidonie Gabrielle Colette, dite Colette.

Introduction

Sidonie Gabrielle Colette, dite Colette, épouse à l’âge de 20 ans Henry Gauthier-Villars, dit Willy, en mai 1893 à Chatillon-Coligny. Le jeune couple s’installe deux mois plus tard au 28, rue Jacob dans l’appartement situé au troisième étage du bâtiment en fond de parcelle, dont certaines fenêtres donnent sur la cour du 21, rue Visconti.


A gauche, appartement de Colette au 28, rue Jacob, vu depuis le 21, rue Visconti. Cliché Baptiste Essevaz-Roulet.
A droite, vue aérienne de la parcelle du 28, rue Jacob.


Willy, un viveur parisien, est alors auteur de romans populaires. Il introduit Colette qui n’est pas encore connue dans les cercles littéraires et musicaux de la capitale. A l’automne 1896, à l’expiration de leur bail de 3 ans, le couple quitte le 28, rue Jacob pour emménager au 93, rue de Courcelles, où il réside jusqu'en septembre 1902.



Références littéraires

Colette gardera un souvenir vivace de la rue Jacob qu’elle évoque plusieurs reprises dans son œuvre littéraire.

Dans « Claudine à Paris » (1901), l’auteur fait parler son héroïne regardant la cour du 21, rue Visconti par sa fenêtre du 28, rue Jacob.


« Une porte basse, obscure, ouvre, me dit-on, sur la rue Visconti. », Claudine à Paris, 1901. Vue du 21, rue Visconti depuis les fenêtres de Colette.


Dans Mes Apprentissages, écrit en 1936, Colette évoque ses souvenirs de la rue Jacob et les arbres du Bois Visconti qu’elle pouvait apercevoir depuis chez elle.


Mes Apprentissages, 1936. L’orée du Bois Visconti visible depuis les fenêtres de Colette. Cliché Baptiste Essevaz-Roulet.


Colette fréquentera en effet de nouveau la rue Jacob, mais au numéro 20, où elle participe dans les années 1910 au salon littéraire et aux fêtes légendaires de Natalie Clifford Barney où elle sera vue, en 1913 « courant presque nue dans le jardin » devant le temple de l'Amitié.

Autres citations :
« Rue Jacob, au troisième étage, entre deux cours... Du moins l'une des cours, qui regardait le nord et la rue Visconti, m'offrait des toits de tuiles anciennes, qui me rappelaient la tuile de Bourgogne ».
« Sombre, attrayant comme sont certains lieux qui ont étouffé trop d'âmes, je crois que ce petit logement était très triste. Je le trouvai pourtant agréable ».



Référence administrative

Pour apporter la preuve administrative du séjour de Colette rue Jacob, on peut consulter, aux Archives de Paris, les « calepins de révision du cadastre ».

Dans le carton ayant pour cote D.1P4 559, se trouvent les calepins ouverts en 1876. Les différents locataires de l’appartement du fond de parcelle, au troisième étage sur le palier à gauche sont listés. Le nom de Gauthier-Villars apparaît pour un bail de 3 ans signé en juillet 1893.


Extrait du calepin de révision du cadastre à partir de 1876. On y voit apparaître le nom de Gauthier-Villars (1) pour un bail de 3 ans à dater de juillet 1893 (2), pour un appartement situé au 28, rue Jacob, dans le bâtiment au fond de la cour, au 3e étage à gauche sur le palier (3). Archives de Paris, cote D.1P4 559, cliché Baptiste Essevaz-Roulet.




Plaque commémorative

Une plaque commémorant le passage de Colette rue Jacob a été posée sur la façade du 28 et inaugurée le vendredi 6 mars 2009 par Jean-Pierre Lecoq, Maire du VIe arrondissement.


Jean-Pierre Lecoq, Maire du VIe arrondissement, dévoilant la plaque commémorative de Colette sur le 28, rue Jacob. Clichés Baptiste Essevaz-Roulet.


Baptiste Essevaz-Roulet
(courriel : b.essevaz-roulet@ruevisconti.com)